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Formation : Quel avenir avec un MBA ?

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Afin de poursuivre dans les réflexions menées depuis le départ de cette aventure et dans la lignée du dernier en date :

Il me semble intéressant de parler de cette question d’avenir, car il est toujours extrèmement dommage de passer autant d’énergie et de ressources dans ce type de formation sans la valoriser par la suite.

Je vais donc essayer de donner quelques pistes de réflexion autour de cette question.


Se faire accompagner ?Coaching-Hand-Up

Avant le début de la formation, la première question à se poser, est bien pourquoi faire ce type de formation. Pour certaines personnes, ce type de questionnement et d’introspection est possible.

Il est en revanche possible pour d’autres de ne pas y arriver seul, et de chercher une aide via des amis, collègues ou connaissances. Cette option demande une grande confiance envers ceux qui vont jouer ce rôle, car leurs réponses peuvent confirmer ou infirmer vos idées.

Le fait est que tout le monde n’est pas armé pour prendre du recul face à ce type de question, de plus, un ami ou un collègue peut être trop impliqué dans la problématique pour ne pas prendre parti. C’est alors que le Coaching peut vous aider.

Cette question est très actuelle et se voit aussi par le nombre de formations de type MBA qui intègrent des modules de Leadership ou de Coach personnalisé :

Ainsi, le principe de ces modules reste toujours le même qui est donc d’aider les élèves à travers un essemble d’étapes de réflexion pour :

  • Prendre conscience de son histoire, car par la compréhension du passé explique souvent le présent et prépare au futur Smile
  • Comprendre le fil directeur de son parcours, car il y en a toujours un, même pour un CV “cahotique”
  • Comprendre son rôle courant dans la structure (entreprise ou organisation)
  • Comprendre ses “ancres”, qui ne sont que les bases de sa personnalité
  • Réfléchir sur son avenir idéal, car il faut se projeter pour sortir de sa zone de confort
  • Développer le parcours nécessaire à atteindre cet avenir idéal (au moins en théorie)

Tout ce travail permet de sortir de cette zone de confort afin d’évoluer dans son parcours et d’intégrer la formation dans ce parcours futur


Définir un axe directeurschema-directeur-informatique

Avec ou sans coaching, la réflexion sur son parcours idéal amène à donner un axe directeur.

Il s’agit alors de comprendre comment cette formation peut entrer dans cette direction et s’intégrer dans le parcours.

Vous pouvez illustrer cette réflexion en répondant aux deux grandes questions “Pourquoi avoir fait un MBA ?” et “Ca va te servir à quoi ?”. Que ce soit pour devenir “Président de la république” (Même en se rasant) ou "Eleveur de chèvres dans le Larzac”, la formation peut largement être intégrée.

Ainsi dans le premier cas, elle permet de mieux comprendre les grandes problématiques financières et économiques afin d’éviter de prendre des décisions qui seront rapidement dommageables pour l’économie (les exemples actuels sont très nombreux).

Dans le second cas, l’agriculture est un business sérieux avec une vision à long terme, une gestion des risques du quotidien importante et une prévision de vente future. Tout ce qui est enseigné dans ce type de formation.

Les objectifs sont importants, mais la partie primordiale est la compéhension de ces objectifs et le travail qu’il faut fournir pour y arriver.


Donner la bonne “couleur” à votre formation ?banner-formation-couleurs

Le choix de la spécialisation (si l’option est possible dans votre formation) donne une certaine couleur à votre CV. De ce fait, ce choix peut avoir un impact fort sur la suite de sa carrière. Ainsi, dans le cas de la formation proposée à Genève, les spécialisations sont nombreuses et peuvent orienter votre carrière d’une manière positive ou négative. Il est clair que la qualité de la formation n’est pas en cause.

Si je prends l’exemple de la spécialisation “Entrepreneurship & Business Development”, elle ne peut pas se faire sans projet réel de monter une entreprise ou une business line. Vous ne pourrez simplement pas vendre la spécialisation pour un nouveau poste de simple manager, car la spécialisation ne sera pas comprise par le recruteur. Il y aura toujours des suspicions tels que :

  • Il vient ici en attendant de monter son business ?
  • Il va vite s’ennuyer à son poste ?
  • Il a planté son projet précédent mais ne veut pas le dire ?
  • Il vient m’étudier pour me recopier ?
  • Il veut se servir de moi pour son projet ?

L’autre cas des spécialisations précises telles que “Gestion quantitative de portefeuille” ou “Management dans les intitutions de santé” évitent ce type d’écueil par une sélection en amont plus forte. Ainsi, il est évident pour les candidats et les formateurs que ceux qui s’inscrivent à ces formations sont des personnes déjà présentes dans le métier, qui cherchent un approfondissement de certaines pratiques ou techniques.

Par contre, le piège classique se trouve dans certaines spécialisations plus transversales, comme “Sécurité de l’information” ou encore “Communication et e-business”, qui sont maintenant des départements spécifiques dans les grandes entreprises (le premier étant rattaché à l’IT et le second plutôt au Marketing). Dans ce cas précis, il faudra évaluer rapidement si cette spécialisation n’est à contre courant de votre parcours. Par exemple, si vous provenez d’un service comptable, une spécialisation Marketing n’est pas forcément adaptée pour une évolution de carrière dans ce métier, et vous ne serez jamais pris comme référant pour un poste ouvert en Marketing. Vous risquez donc de ne pas pouvoir valoriser l’année de spécialisation lors d’un recrutement (interne ou externe).

Si vous n’avez pas de choix précis, il est possible de prendre une spécialisation qui forme à des postes totalement transversaux, comme “Management de projets” ou “Gestion des risques d’entreprise”. En effet, quelque soit votre profil ou votre poste actuel, il y aura toujours des projets ou des risques à gérer.

Il est évident que vous pouvez toujours aller à contre courant, mais cela doit être réfléchi et assumé, afin de pouvoir le valoriser lors des entretiens éventuels.


Quelle évolution doit-on s’attendre ?cv[1]

Un des points essentiels à préparer dès la formation, est le “juste après”. En effet, un à deux ans de travail acharné en plus de son travail quotidien doit se payer d’une façon ou l’autre.

Dans le cas d’un projet de création de business, dans le Larzac ou ailleurs, le juste après se fera tout simplement par le montage réel de l’entreprise ou la structure. On sait donc que la suite de sa formation sera étroitement liée à ce projet.

Mais dans le cas de la formation autre qu’entrepreneurship, il faut préparer la suite durant la formation elle-même. Cela doit se faire avec :

  • plusieurs réunions en interne pour voir évolutions possibles au sein de son entreprise
  • la refonte complète de son CV pour prendre en compte cette formation. Il faut absolument “dé-techniciser” ce CV, afin de ne plus passer pour un éventuel plombier expert dans le changement de canalisation, mais bien pour un futur manager prèt à développer un business et gérer une équipe vers des sommets
  • la refonte de son profil sur LinkedIn ou Viadeo (avec une nette préférence pour LinkedIn) dans le même sens que pour le CV
  • se faire connaître, aussi bien par les chasseurs de têtes que par les amis, ancien collègues ou connaissances

Le but de ceci n’est pas immédiatement de changer d’entreprise, mais de devenir moteur du changement de votre poste et donc votre carrière, que ce soit en interne ou en externe.

A mon sens, il n’y a rien de plus dommage qu’une personne qui après un MBA reste exactement au même poste. Le temps et l’énergie consommées durant la formation pouvaient être utilisées pour autre chose.


Quelle évolution de salaire ?formation-remise-niveau-preview-8173055[1]

Cette question est souvent évoquée, principalement par ceux qui voient les MBA comme la voie révée des Goldens Boys durant les années 80. Il est vrai que par le passé, les formations MBA offraient à leurs élèves des promesses, dont une évolution de salaire à 2 chiffres (30% en moyenne). Le fait est que la réalité d’aujourd’hui est plus mitigée, sans s’attarder sur la crise actuelle.

Le nombre d’écoles dans le monde qui propose ce type de formations, croisé avec le nombre de candidats potentiels pour ces écoles entrainent une croisssance organique du nombre de personnes ayant un MBA. Comme tout système de base en économie, la loi du marché dicte le prix. Ainsi avec une affluence de produits (diplômés MBA) et en gardant le même nombre de clients (entreprises proposant des postes pour ces diplômés), le prix des produits diminue naturellement. C’est la raison pour laquelle on voit apparaitre des messages contradictoires sur l’intérêt de ces formations de Business School et de MBA (par exemple: Ne vous trompez pas : Pourquoi un MBA n'est pas rentable).

Il est important de prendre en compte ce paramètre, car même si je ne partage pas tout ce qui est dans l’article précédent, il est clair que le plus important est le talent de chacun.

Une entrepise favorisera automatiquement une personne qui a faim, qu’une personne qui va mettre en avant son diplôme. Il faut aussi être conscient que notre mode de vie occidental n’est plus en adéquation avec le monde en croissance. Les diplômés des pays émergeants ou émergés arrivent sur le marché du travail et ils ont très FAIM.


Conclusion

Vous trouverez toujours des exemples de réussites et des contre exemples qui feront face. La question doit être personnelle et non en référence à autrui.

Il faut préparer son projet et non se focaliser sur les erreurs / succès des autres, car les situations en question résultent aussi d’un historique et d’un mode de fonctionnement que vous n’avez pas dans ces présentations.

On voit aussi beaucoup de sujet qui vont mettre en avant les cas particuliers de Bill Gates, Mark Zuckerberg ou encore Steve Jobs, qui ont tous les trois le point commun du “non diplôme”. Mais il faut garder en tête que ce sont des cas très exceptionnels dans des contextes très particuliers, qui peuvent difficilement être généralisés. Bill Gates et Steve Jobs sont arrivés au moment de l’avènement du PC, Mark Zuckerberg lors de la naissance des réseaux sociaux.

De ce fait, si vous avez une idée que vous sentez révolutionnaire et que vous souhaitez lancer votre business, comme quelques exemples récents qui m’ont marqués :

LANCEZ VOUS !!!

Si vous avez un projet professionnel plus structuré dans lequel le MBA sert d’outil pour dérouler ce projet, vous pouvez y aller et en tirerez tous les bénéfices.

Une formation MBA n’est et ne doit jamais être un but en soit ou un échapatoire.

Romelard Fabrice [MBA]

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